Madagascar était déjà sous le choc des pluies torrentielles de janvier ayant provoqué de graves inondations, crues et glissements de terrain. La Grande Ile n’avait pas connu un tel phénomène depuis près de 30 ans.
Ce nouveau coup dur intervient dans le cadre d’une grave sécheresse dans le sud malgache qui a plongé plus d’un million de personnes dans une situation de malnutrition aiguë, avec des poches de famine qui perdure depuis plus deux ans.
De plus le « grenier à riz » du centre du pays ravagé par ces conditions climatiques, fait redouter une aggravation de la crise humanitaire. Les prochaines récoltes sont d’ores et déjà compromises, alors que le cours du riz a déjà subi depuis la crise de la COVID une augmentation frisant les 20%. Cela n’est pas sans conséquence pour les Enfants du Soleil.
Ces pluies diluviennes ont été suivi de près par un premier cyclone destructeur (55 morts selon les chiffres officiels) qui a traversé l’île d’Est en Ouest, touchant certains de nos centres comme Antananarivo mais aussi Fianarantsoa en provoquant des dégâts matériels assez conséquents.
Le second cyclone tropical Batsirai de début février a d’abord touché la Réunion et l’Ile Maurice avant de gagner Madagascar où il a laissé dans son sillage plus de 50 000 sinistrés qui ont dû abandonner leurs foyers abîmés ou détruits par la pluie diluvienne et les rafales de vent qui ont atteint jusqu’à 165 km/h.
Sur son passage, Batsirai a aussi en partie détruit la RN7, principale route reliant l’île du nord au sud, « ce qui rendra difficile la fourniture d’accès et de renfort dans certains villages y compris dans les zones de sécheresse.
Les Enfants du Soleil n’ont pas été épargnés par Batsirai même si nous sommes heureux que nos bénéficiaires soient tous sauf. Le bilan des dégâts matériels reste lourd pour l’Association. Il vient s’ajouter en ce début d’année 2022 à un budget hélas déjà particulièrement sous tension suite aux deux années de crise sanitaire et économique.
Les toits de plusieurs des foyers de nos villages EDS ont été touchés, certains à remplacer ou réparer. Des fuites importantes ont fortement dégradé les peintures intérieures qui seront à refaire. Une classe d’accueil est aussi à réhabiliter : toitures et peintures. Nous déplorons aussi un bloc sanitaire complètement couché, des portails de nos centres arrachés et emportés mais aussi des murs d’enceintes de nos villages d’enfants à reconstruire d’urgence, et ce dans un pays comme à Madagascar ou l’insécurité est un réel sujet. Suites à cet enchainement de catastrophes, nos villages ont hélas aussi été « visités » la nuit (vol de vivres, petit matériel, etc…). Enfin une route d’accès à un de nos villages emportée n’est plus praticable.
Ces travaux de reconstruction non prévu au budget ne peuvent attendre et nous conduisent à revoir certaines de nos priorités.
C’est dans ce contexte que nous lançons auprès de vous, chers amis et donateurs fidèles, cet appel à don. D’avance merci de votre écoute attentive et solidarité. Nous avons besoin de vous !