Appel à don : Soutenons les familles des enfants de nos cantines

Tuléar : Une région en état d’urgence absolue avec la Covid et la sécheresse extrême cette année

« Nous avons gagné la guerre. » C’est par cette phrase qu’Andry Rajoelina, le Président malgache a déclaré la « Grande Ile Rouge » quasiment sortie de la pandémie de coronavirus début octobre. L’annonce signifiait la fin de l’état d’urgence, déclaré le 21 mars et renouvelé depuis lors tous les quinze jours. Madagascar compte 238 décès pour un peu plus de 16 000 cas répertoriés selon les chiffres officiels. Toutefois, ces chiffres sont à prendre avec précaution compte tenu du système de santé précaire et peu ou pas accessible à la grande partie de la population et du peu de structures de proximité et d’équipements hospitaliers adéquats.

A Madagascar le port du masque reste toutefois obligatoire, tout comme les mesures de distanciation. De plus, la réouverture des frontières, initialement prévue le 29 octobre, est reportée sine die : neuf pays du continent européen sont concernés dont la France, à l’heure où elle rentre dans un nouveau confinement.

La rentrée scolaire, décalée par rapport à la France, se prépare après une déscolarisation de 7 mois.

À Tuléar comme en France, on mesure également l’impact de la crise engendrée par la Covid sur l’éducation. Le semestre de cours perdus est difficile à compenser par un apprentissage à distance du fait de l’absence d’accès aux moyens de communication et d’information les plus basiques pour les familles. Le risque d’abandon scolaire est encore plus important en ce moment. La crise engendrée par la Covid a plus que précarisé de nombreuses familles même si l’Etat malgache se fait fort cette année de supporter les frais de scolarité des enfants (école publique/ 70 à 90 élèves par classe en roulement par demi journée).

Confrontés à la faim, voici des témoignages d’un quotidien devenu extrêmement difficile recueilli sur le terrain dans la région de Tuléar (source RFI) :
« Pour gagner un peu d’argent, on a vendu tout notre matériel de pêche. Du coup, on ne peut plus pêcher. Parfois, on se débrouille, on emprunte le matériel des autres. Il faut marcher toujours plus loin. C’est difficile quand on manque de forces. Avant, il y avait 1 000 habitants dans mon quartier. En deux ans, la moitié des gens est partie. C’est devenu invivable ici mais je me dis que ce ne sera pas mieux ailleurs. On vit dans la peur. Je crois bien que le temps que nos demandes soient entendues nous serons tous morts ».
« La vie est devenue dure ici. Le prix de la lentille a doublé. On paye 50 000 ariary (environ 11 euros) pour un sac de 50 kilos. Beaucoup de gens ne peuvent pas payer de telles sommes. Ils ont vendu leurs dernières marmites. Ils n’ont plus rien. Alors, ils ne mangent plus. On sent vraiment qu’ils sont proches de la fin… Il faut marcher quatre kilomètres pour trouver de l’eau. Plus personne n’a la force de marcher aussi longtemps ! Les enfants ne viennent plus à l’école ».

Dans ce contexte particulièrement dramatique où les enfants scolarisés et soutenus par notre association risquent de ne plus pouvoir aller à l’école, Les Enfants du Soleil (EDS) ont pu identifier 260 familles d’enfants en grande détresse sur nos 900 enfants bénéficiaires du programme de cantines de Tuléar.

Aussi, nous nous mobilisons pour pouvoir fournir un sac de riz à chacune des 260 familles des enfants de nos 2 cantines de Tsimenatse et Mahavatsy en aide d’urgence pour lutter pour la survie des familles et contre la déscolarisation des enfants.

Nous avons besoin de 8 000 euros pour mener à bien cette opération et s’assurer ainsi en contrepartie que les enfants puissent continuer à suivre l’école.

Chers amis et donateurs, si vous souhaitez y contribuer, n’hésitez pas à nous adresser un don ponctuel en fléchant l’objet au dos de votre chèque. Vous pouvez aussi faire un paiement en ligne directement sur notre site via « Paypal ».

D’avance merci de votre écoute et fidélité fort appréciables en cette période,

Anne-Caroline Dispot-Kearney,
Vice présidente